Au livre VI, page 477, de son "HISTOIRES de BERRY" (1689), Gaspard THOMAS de la THOMASSIERE relate ainsi l'histoire de la Châtellenerie de Beaujeu :
Cette terre, située à
sept lieus de la ville de Bourges et à trois
de la ville de Sancerre, faisait autrefois partie de
la Baronnerie de la Chapelle Dam-Gilon, ancien
domaine de l'illustre maison de Seuly, et fût
donnée en partage à Eudes de Seuly, chef
de la branche de Beaujeu...
...Cette terre passa en la maison de Rochechouart... puis en celle du Ménil-Simon et après qu'elle y est demeurée plus de deux siècles, elle est enfin passée en celle de Mégrigny... ...L'ancienne demeure des Seigneurs était au Château du vieux Beaujeu, Paroisse de Nully. Le nouveau Château fût bâti par Jean du Ménil-Simon au siècle dernier, au pied de la montagne de Sens, sur la petite rivière de Sauldre, en lieu commode et agréable, sous la paroisse de Sens... |
C'est donc au milieu du XVIème siècle que les "du Ménil-Simon" abandonnèrent le vieux Château de Beaujeu, dont les ruines sont encores visibles au lieu-dit "Le Vieux Beaujeu", pour venir s'installer de l'autre côté de la vallée de la Sauldre, au pied de la colline de Sens.
Beaujeu resta aux mains des "du Ménil-Simon" jusqu'au milieu du XVIIème siècle environ, probablement jusqu'en 1664, date du mariage de Françoise-Henriette du Ménil-Simon avec Jean-François de Mesgrigny, Marquis de Vendeuvre, Grand Ecuyer Tranchant et Porte Cornette Blanche du Roy.
En 1688, Louise de Mesgrigny épousa Jacques Bouthillier de Chavigny et Beaujeu resta aux mains de cette famille jusqu'à la révolution. En 1784, Beaujeu appartenait à Gabrielle Pauline Bouthillier de Chavigny, Comtesse d'Adhémar, dame d'Honneur de la Reine Marie-Antoinette, et soeur du Marquis de Bouthillier.
C'est en 1809 que Pierre-Maurice de Pommereau,
Trésorier Général des Finances de la
Généralité de Bourges, acheta Beaujeu
à la comtesse d'Adhémar, née Pauline
Bouthillier de Chavigny.