-Une
énigme entoure le château de Beaujeu. Nul ne sait
en effet pourquoi, les "du Ménil-Simon", au XIVème siècle
abandonnèrent l'ancienne demeure dont ils avaient héritée
dans la commune de Neuilly-En-Sancerre grâce à des
alliances successives.
C'est donc de l'autre côté de la vallée de la Sauldre qu'ils firent construire le nouveau Beaujeu.
Celui-ci se situe en France, au pied de la colline de Sens, dans l'actuel département du Cher.
-Le château, dont une
pierre porte la date de 1566 et le nom du commanditaire,
Jean du Ménil-Simon, consiste en une longue batisse régulière
entre deux grosses tours rondes en saillie par rapport à
la façade Sud. Deux ailes partent de ces tours.
-Peut-être ne faut-il pas
voir à ce transfert d'autre motif que le charme du lieu
verdoyant, avec sa grande pelouse qui descend vers le cours
d'eau qui sillonne le fond du vallon.
-Fort bien restauré au début du XIXe siècle par les soins de Pierre-Maurice de Pommereau qui l'avait acheté à l'ancienne dame d'honneur de Marie-Antoinette. Le château n'est pas le seul bâtiment digne d'intérêt.
-Les communs qui bordent la cour d'accès, dans le prolongement d'une belle allée de tilleuls, sont également tout à fait remarquables, avec leurs ouvertures encadrées de chaînages où alternent bloc de pierre blanche et de grès noir. Couverts de tuiles plates dont la couleur automnale contraste avec celle des ardoises du château, ils enserrent un gros colombier de plan circulaire dont le toit, surmonté d'une sorte de clocheton, se détache sur un fond d'arbres.
-Dès lors faut-il spéculer sur le pourquoi du "nouveau" Beaujeu ou plutôt se laisser prendre au charme de sa découverte, depuis les sentiers qui descendent du village.
-Du vieux Beaujeu il ne subsiste que quelques ruines et des souvenirs également empreints de mystères, puisque l' on raconte que la nièce de Richelieu y aurait vécu, bien que les dates ne concordent pas.
